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Touchstone Pictures
Catégorie : dramatique
Film Anglais / français - sortie le 22 mai 2007
À la fin du XVe siècle, les hommes d'une petite tribu indienne d'Amérique centrale sont capturés par un groupe de mercenaires pour être livrés aux Mayas. Ces derniers, en pleine décadence, ont grand besoin de victimes pour leurs sacrifices humains. Apocalypto .........
Il décrit la capture d’une petite tribu forestière par des Mayas accablés par les fléaux et qui tentent de satisfaire les dieux en sang humain. L’action se déroule à la fin de l’ère post-classique maya, juste avant l’arrivée des Espagnols en péninsule du Yucatàn. Le film raconte l’histoire du fils du chef de tribu qui lutte pour sa vie et pour retrouver sa femme et son fils après avoir été fait prisonnier.
Le film a été tourné dans l’état de Veracruz au Mexique. Les acteurs dans le film jouent des personnages parlant en maya yucatèque, langue parlée encore de nos jours par plus de 750 000 personnes dans le Yucatán, au Mexique.
Apocalypto met en scène des acteurs inconnus originaires de Mexico, du Yucatán, mais aussi des Amérindiens des États-Unis et du Canada, et des locaux de Los Tuxtlas et de Veracruz
Gibson finança lui-même son film. Disney a signé pour la distribution dans certains marchés. La sortie du film était prévue pour le 4 août 2006 mais Touchstone Pictures l’a renvoyée au 8 décembre 2006 à cause des fortes pluies qui ont perturbé le tournage au Mexique.
Le 23 septembre 2006, Gibson fit une pré-projection devant deux audiences composées principalement d’Amérindiens dans l’état de l’Oklahoma, au Riverwind Casino à Goldsby, que possède la nation Chickasaw, et à l’université Cameron à Lawton. Il l’a aussi fait une pré-projection à Austin, au Texas le 24 septembre 2006 conjointement avec un acteur du film, Rudy Youngblood
Selon E. Michael Jones, le film est partiellement conçu comme une allégorie politique sur les civilisations en déclin.
Le titre : Mel Gibson a intitulé son film Apocalypto, persuadé qu’il était que ce mot voulait dire « nouveau commencement », ainsi qu’il l’a affirmé à des journalistes avant la sortie du film, alors qu’il s’agit en réalité d’un verbe grec signifiant je révèle (apocalypse = révélation).
Le film commence avec cette citation de W. Durant :
« Une grande civilisation n’est conquise de l’extérieur que si elle est détruite de l’intérieur »
Pendant une partie de chasse au tapir dans la jungle mésoaméricaine, Patte de Jaguar (Rudy Youngblood), son père Ciel de Silex (Morris Birdyellowhead), et leur compagnons de chasse rencontrent une colonne de réfugiés apeurés et traumatisés. Le chef de la procession raconte alors que leurs terres a été ravagée, et avec la permission de Ciel de Silex, celle-ci passe à travers la forêt. Quand Patte de Jaguar retourne au village, Ciel de Silex demande à son fils de ne pas laisser la peur du cortège s’infiltrer en lui. La nuit, l’ancien de la tribu narre aux villageois une fable d’un homme qui dangereusement n’étanchait jamais son désir, en dépit des capacités du règne animal. Les habitants suivent l’histoire avec danse et musique, laissant méditer Patte de Jaguar.
Le matin suivant, Patte de Jaguar se réveille en sursaut après un cauchemar. Alors que tout le monde dort, Patte de Jaguar aperçoit des individus s’introduire dans le village, mettant le feu aux maisons avec des torches. Les assaillants, menés par Zéro Loup (Raoul Trujillo), attaquent les villageois et en capturent autant que possible. Patte de Jaguar se sauve avec sa femme enceinte, Sept (Dalia Hernández) et son fils, Course de Tortues, et les dissimule dans un puits (probablement un chultun) en les descendant à l’aide d’une liane. Patte de Jaguar retourne défendre son village mais il est capturé avec le restant de sa tribu.
Selon le site Rotten Tomatoes le film reçut un accueil plutôt favorable des critiques de cinéma.
Première : « Animé d’une énergie démentielle, Gibson offre une vision extrêmement pessimiste d’une humanité intrinsèquement barbare. [...] Muni d’une caméra numérique ultra légère, il réinvente pour aujourd’hui une forme de cinéma primitif et viscéral avec des résultats totalement convaincants ».
Paris Match : Alain Spira « Apocalypto est, avant tout, un grand film populaire dont certaines scènes peuvent prêter à sourire (…) mais qui, si vous vous laissez embarquer, vous garantit un voyage original et mouvementé plutôt exceptionnel ».
Le Figaroscope : « Avec son exotisme somptueux, à la fois précis et intemporel, Apocalypto est une parabole puissante et spectaculaire sur une fin de civilisation. Mais sur fond de décadence et de chaos sanguinaire, on assiste à la naissance d’un héros ».
Télé cinéobs (Le Nouvel Observateur) : « un extraordinaire récit daventures, dont la violence éprouvante mais nécessaire atteint plus dune fois une grandeur à laquelle le cinéma américain ne nous a guère habitués ».
aventures, dont la violence éprouvante mais nécessaire atteint plus d
Télérama : « Nouvelle boucherie signée Mel Gibson, chez les Mayas. Attention navet. »
Le film a été critiqué par le magazine Archaeology, pour sa description violente d’une socitété maya brutale, en négligeant les « réalisations scientifiques » et la « profonde spiritualité » de la civilisation.
Des leaders mayas considèrent que « les scènes de Mayas avec des piercings à l’os propagent les stéréotypes sur [leur] culture. » Également, un activiste des droits de l’Homme, Lucio Yaxon, affirme que « le réalisateur est en train de dire que les Mayas sont des sauvages. »
Au Guatemala, le représentant officiel contre le racisme a déclaré que le film était raciste et contribue à la diabolisation de la culture indigène. Juan Tiney, du conseil coordinateur paysans et indigène du Guatemala a critiqué le film en disant que « le niveau de violence du film pourrait faire dire à certains que les Mayas étaient un peuple violent que seul pouvait avoir été sauvé par la venue des Espagnols, quand l’histoire montre que c’est le contraire ».
Juan Mora Catlett accuse Mel Gibson d’avoir copié au moins certains éléments visuels, citant l’exemple des Indiens peints en bleu de la tête aux pieds et d’avoir plagié certaines scènes de son film Regreso a Aztlán datant de 1991.
Gibson a souhaité donner à son film une certaine authenticité, et à pour cela fait appel au Dr Richard Hansen, archéologue et expert en Civilisation maya. Malgré cette caution, le film a fait débat quant à son historicité.
Le journal San Diego Tribune a publié un article sur la question de l’historicité du film, en interrogeant des experts de la civilisation maya. Pour Mark McGuire, le film contient un nombre d’objets inconnus de la Mésoamérique précolombienne, tel que les pointes métalliques de javelot. La cité maya mélange des détails provenant de différentes cultures mésoaméricaines et mayas séparées dans l’espace et le temps. Par exemple, les temples sont de la forme de ceux de Tikal situés dans les basses terres centrales de style classique alors qu’ils sont décorés avec des éléments stylistiques plus récents de Puuc du nord ouest du Yucatan. La peinture murale des arcades comprend des éléments des codex mayas combinés avec des éléments des peintures murales de Bonampak (antérieures de plus de 700 ans à l’époque de l’action du film) et les peintures murales de San Bartolo (approximativement 1500 ans plus anciennes à l’époque de l’action du film) — comme dans la plupart des civilisations, les styles de l’art maya n’a cessé d’évoluer à travers les siècles. Des éléments de civilisations non-maya comme celles de Teotihuacan et des Aztèques sont aussi présents.
Robert Carmack, un professeur d’anthropologie de l’Université d’Albany a déclaré que "c’est une grande faute - presqu’une tragédie - qu’il présente ceci comme un film maya." Edgar Martin del Campo, son collègue de la même université, affirme le caractère erroné de certaines scènes, estimant entre autre « que les Mayas connaissaient l’astronomie et n’auraient pas été effrayés par une éclipse comme il est décrit dans le film. ». Dès 1952, le romancier guatémaltèque Augusto Monterroso va dans le même sens, il utilisa cette idée ironiquement en inversant les rôles dans son roman L’Éclipse, dans lequel un moine qui essaya d’employer cette tromperie est sacrifié tandis que le prêtre lit calmement "une par une, chacune des dates des éclipses lunaires et solaires, que les astronomes avaient prédîtes et notées dans leur codex sans l’aide inestimable d’Aristote". Il est cependant possible que Edgar Martin del Campo ait mal compris le film. En effet, rien n’indique dans la scène décrite que le prêtre n’avait pas prévu l’éclipse, l’organisation de la cérémonie dont le sommet est atteint pendant l’éclipse et les échanges de regards entre l’officiant et le souverain indiquant plutôt le contraire.
Stephen Houston, professeur d’anthropologie à l’université de Brown indiqua que les victimes des sacrifices humains parmi les Mayas étaient les rois, les membres des familles royales, et d’autres nobles de haut rang. « Ils ne couraient pas après les gens ordinaires pour les sacrifier » (voir le Washington Post du 15 décembre 2006). A l’inverse, Historia indique que d’autres groupes de la population pouvaient être sacrifiés, en particuliers les prisonniers de guerre, comme dans le film : « A chaque divinité correspond un rite particulier durant lequel les victimes sont promises au rang de "substituts du dieu". Pour la divinité de la Pluie, particulièrement vénérée, ce sont des enfants que l’on noie, leurs larmes étant de bon augure pour obtenir des pluies abondantes [...] d’après les croyances du temps, les dieux sont littéralement "affamés" de nouvelles proies, ce qui explique l’état quasi permanent de guerre qui règne chez les Mayas, comme d’ailleurs chez d’autres peuplades méso-américaines. Les prisonniers vont constituer une sorte de "vivier à sacrifices" ».
Karl Taube, professeur d’anthropologie à l’université de Californie à Riverside, objecta à propos de l’énorme fosse remplie de cadavres. « Nous n’avons aucune preuves de fosses communes ». Le professeur Taube objecta aussi que le nombre élevé d’esclaves est une chose pour laquelle il n’y a pas de preuve. A l’inverse, Historia indique que certains sacrifices pouvaient effectivement être massifs : « Ainsi, en 1487, plusieurs centaines de prisonniers sont sacrifiés pour une telle occasion » (l’inauguration d’un temple)
Zachary Hruby, de l’UC Riverside, déplore l’utilisation de la langue yucatèque, parce qu’il donne un vernis d’authenticité à un film qui prend tant d’inopportunes libertés sur le sujet. Plus spécifiquement ces libertés concernent : Le mode et l’étendue des sacrifices, la présentation des villageois mayas comme des personnes isolées vivant dans la forêt, la compression chronologique de l’ère classique terminale très urbanisée et l’ère post-classique tardive principalement composée d’habitations villageoises.
Très critique par ailleurs sur la violence du film, Charlotte Arnauld, Directrice de recherche au CNRS, archéologue mayaniste au sein du laboratoire « Archéologie des Amériques », indique « Le film repose sur une certaine documentation. Je n’ai pas été excessivement choquée par la reconstitution ».
Enfin, la rencontre avec les missionnaires espagnols pendant les 5 dernières minutes du film alors que ces derniers n’ont atteint le continent que 300 ans après l’abandon des dernières grandes cités Mayas.
* Réalisateur : Mel Gibson * Producteur : Mel Gibson et Bruce Davey * Coproducteur : Farhad Safinia * Producteur exécutif : Vicki Christianson et Ned Dowd * Scénaristes : Mel Gibson et Farhad Safinia * Production : Touchstone Pictures * Distribution : Buena Vista Pictures et Walt Disney Pictures * Attachée de presse : Vanessa Jerrom * Directeur de la photographie : Dean Semler * Compositeur : James Horner * Monteur : Kevin Stitt * Monteur son : Suhail Kafity * Directeur artistique : Roberto Bonelli * Chef décorateur : Tom Sanders * Costumier : Mayes C. Rubeo * Maquilleur : Daniel Parker * Superviseur des effets spéciaux : Jason Hamer * Superviseur des effets visuels : Ted Rae * 1er assistant réalisateur : Adrian Grunberg * Ingénieur du son : Kami Asgar * Directrice du casting : Carla Hool
* Patte de Jaguar : Rudy Youngblood * Zero Loup : Raoul Trujillo * Sept : Dalia Hernández * Emoussé : Jonathan Brewer * Ciel de Silex : Morris Birdyellowhead * Course de Tortues : Carlos Emilio Baez * Nez Courbé : Ramirez Amilcar * Crapaud Fumant : Israel Contreras * Feuille de Cacao : Israel Rios * Belle-mère : Maria Isabel Diaz * vieux sage : Espiridion Acosta Cache * jeune femme : Maira Serbulo * Fleur de Ciel : Iazua Larios * Chasse Poissons : Hiram Soto * Œil du Milieu : Gerardo Taracena * Encre de Serpent : Rodolfo Palacios * Hanging Moss : Ariel Galvan * Drunkards Four : Bernardo Ruiz Juarez * Roc Percé : Ricardo Diaz Mendoza * Dix Pécaris : Richard Can * une voix : Shelby Young * la fille du village : Lorena Hernandez * l’aînée : Sayuri Gutierrez * le Grand prêtre : Fernando Hernandez
Cet article contient des informations à propos d'un film programmé ou prévu. Il est susceptible de contenir des informations spéculatives et son contenu peut être nettement modifié au fur et à mesure de l'avancement du film et des informations disponibles s'y rapportant. La disponibilité du dvd "Apocalypto" peut varier d'un club vidéo à l'autre!